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samedi 20 septembre 2008 à 20:23 Dans les annĂ©es 1970, il participe en tant que choriste Ă la comĂ©die musicale La RĂ©volution française, puis aux concerts de Patrick Juvet. \r\n\r\nCe dernier lui offre sa chance en le laissant enregistrer une chanson sur un de ses albums. Cela lui permet d'ĂŞtre remarquĂ© en tant qu'auteur -compositeur-interprète par LĂ©o Missir, directeur artistique chez Barclay avec lequel il noue un lien très fort. \r\n\r\nSes deux premiers albums De vous Ă elle en passant par moi (1975) et Les aventures de Simon et Gunther... (1977) ne rencontrent pas le succès. \r\n\r\nIl enregistre alors plusieurs albums, et c'est le troisième, intitulĂ© Le Chanteur (1978\r\n sur lequel figure la chanson Ă©ponyme, qui le fait connaĂ®tre au grand public. \r\n\r\nCette mĂŞme annĂ©e, sa participation Ă l'opĂ©ra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon, Starmania, accroĂ®t sa notoriĂ©tĂ© avec une image un peu voyou "Quand on arrive en ville". Il enchaĂ®ne les tubes et son talent crĂ©atif, sa voix haut perchĂ©e et son sens de la mĂ©lodie s'imposent et le classent vite sur le mĂŞme plan que des grands noms comme Michel Polnareff ou Michel Berger dans le monde de la chanson. Il s'impose aussi juste avant les annĂ©es Mitterrand en porte parole de la jeunesse. \r\n\r\nDurant la première moitiĂ© des annĂ©es 80, d'un point de vue purement musical, Daniel Balavoine s'impose rapidement comme le major incontestĂ© de la musique Electro-pop ou Synthpop en France. Élevant le niveau de la musique française avec des morceaux comme "Vivre ou survivre" (1982), "Dieu que c'est beau" (1984), "L'Aziza", "Sauver l'Amour", "Aimer est plus fort que d'ĂŞtre aimĂ©", et "Tous les cris, les SOS" (1985), sa musique n'a rien Ă envier Ă des groupes anglosaxons comme Eurythmics, Queen ou Depeche Mode. (Il Ă©met d'ailleurs des critiques au dĂ©but de la dĂ©cennie envers une majoritĂ© d'artistes français 'Ă©tablis', qu'il accuse alors de faire de la musique de "Music Hall", pas assez en rapport avec les attentes de la jeunesse, qui tend Ă se tourner davantage vers la musique anglosaxonne.) \r\n\r\nPionnier dans le genre, il est le premier Ă acquĂ©rir en France Ă grands frais le sampleur Fairlight en 1984, sorte de synthĂ©tiseur assistĂ© par ordinateur dont l'usage façonnera toute la musique des annĂ©es 80. Sa musique se dĂ©finit par une mĂ©lodie recherchĂ©e, des percussions travaillĂ©es, et un usage prĂ©dominant de sons synthĂ©tiques soutenus sur les instruments traditionnels (synthèses proches du violon et de l'orgue), le tout mĂŞlĂ© Ă des effets synthĂ©tiques. \r\n\r\nAinsi, il combine tous les atouts de l'auteur-compositeur accompli qui font de lui un monstre audiovisuel incontournable des annĂ©es 80 au visage attachant de "poupon", au mĂŞme titre par exemple que Coluche. Ses atouts Ă©tant : une musique populaire d'avant-garde donc, mais aussi des textes châtiĂ©s et engagĂ©s, qui dĂ©peignent astucieusement diverses facettes de la sociĂ©tĂ© (cĂ©lĂ©britĂ©, divorce, enfance, argent et rĂ©ussite sociale, travail, guerres, politique, amour, tolĂ©rance et racisme, drames humanitaires, vie et mort, etc.), enfin et surtout une voix unique, un timbre inimitable, d'aucuns diront de "cristal", puissante , un tantinet Ă©corchĂ©e, et en mesure de couvrir pratiquement trois octaves. Il entre très tardivement en voix de tĂŞte, capable de soutenir des notes très aigĂĽes avec nĂ©anmoins suffisamment de coffre pour qu'un nĂ©ophyte distingue clairement dans sa voix fine, un timbre masculin. Sa voix pourrait ĂŞtre de loin comparĂ©e Ă celle de Freddie Mercury, et se dĂ©marque clairement de celle de chanteurs comme Pascal Obispo, Michel Polnareff ou Sting, qui s'ils font souvent usage de leur voix de tĂŞte, se situent dans des frĂ©quences oĂą Daniel Balavoine aurait simplement mis Ă contribution sa voix pleine (normale). \r\n\r\nNombreux artistes ont interprĂ©tĂ© ultĂ©rieurement des chansons de son rĂ©pertoire dont Liane Foly, Lena Kann, Johnny Hallyday, Pascal Obispo, Patrick Fiori, Florent Pagny, GrĂ©gory Lemarchal, ainsi que la chanteuse Marie Denise Pelletier qui a connu, au QuĂ©bec, un Ă©norme succès avec son efficace reprise de la chanson "Tous les cris, les SOS" en 1987. \r\n\r\nDaniel Balavoine est surtout un passionnĂ©. De musique tout d'abord, mais un passionnĂ© de la vie plus largement. EngagĂ©, il met sa notoriĂ©tĂ© au service de causes qui l'Ă©meuvent : la politique, la dĂ©nonciation de la guerre, de la famine, du racisme, la dĂ©fense de la libertĂ© et de la vie. Très prisĂ© des Talk-shows, il n'hĂ©site pas Ă donner son opinion sur tout, parfois avec vĂ©hĂ©mence, persuadĂ© d'avoir pour mission de faire Ă©voluer les mentalitĂ©s. Cela lui valut de dĂ©clencher quelques polĂ©miques, pour le plus grand bonheur des tĂ©lĂ©spectateurs. \r\n\r\nOn le remarque la première fois lors d'un passage tĂ©lĂ©visĂ© en 1980, oĂą, se posant en porte-parole de la jeunesse, il s'oppose Ă François Mitterrand et aux hommes politiques en gĂ©nĂ©ral, trop Ă©loignĂ©s des soucis des jeunes. \r\n\r\nSes textes sont engagĂ©s et dĂ©noncent astucieusement et finement les aberrations de l'humanitĂ© que sont l'injustice et la guerre (notamment les injustices liĂ©es Ă la guerre froide) ainsi que tout ce qui est liĂ© Ă ces deux notions. Ses albums Ă thème "Loin des yeux de l'occident" (1983) et "Sauver l'Amour" (1985) en sont une illustration. \r\n\r\nOn le retrouve Ă©galement dans une prise de position cĂ©lèbre en octobre 1983, contre la guerre au Liban, la guerre en gĂ©nĂ©ral et contre les personnes (notamment parmi les ancien-combattants de la guerre mondiale) qui la soutiennent, lors de l'Ă©mission de tĂ©lĂ©vision "sept sur sept". Le matin mĂŞme, avait eu lieu l'attentat du Drakkar, au cours duquel 58 soldats français avait trouvĂ© la mort. Le frère de Daniel Ă©tait alors au Liban, ce qui explique peut-ĂŞtre sa rĂ©action "Ă©pidermique". Il s'excusera d'ailleurs en public, sur le plateau de "Champs ÉlysĂ©es" (Antenne 2) le 05 novembre 1983. \r\n\r\nUne autre passion, celle des courses automobiles, le pousse Ă s'engager Ă partir de 1982 dans le rallye Paris-Dakar. \r\n\r\nAu cours de cette course, il dĂ©couvre l'Afrique, continent auquel il devient très attachĂ©. Il participe d'ailleurs au concert français pour l'Éthiopie. \r\n\r\nIl ne s'arrĂŞte pas lĂ et fonde avec Michel Berger l'association Action Écoles, destinĂ©e Ă mobiliser les Ă©coliers français contre la faim en Afrique. \r\n\r\nAu dĂ©but de l'annĂ©e 1986, il accompagne le Paris-Dakar non pas en concurrent, mais pour suivre l'installation de pompes Ă eau. \r\n\r\nSon action se poursuit aujourd'hui au Mali grâce Ă l'Association Daniel Balavoine \r\n\r\nIl est victime d'un accident d'hĂ©licoptère dans lequel pĂ©rirent Ă©galement l'organisateur et crĂ©ateur du rallye, Thierry Sabine, la journaliste Nathaly Odent, le pilote de l'hĂ©licoptère François Xavier-Bagnoud et le technicien radio Jean-Paul Le Fur. Le journaliste Jean-Luc Roy devait ĂŞtre Ă la place de Daniel Balavoine dans l'hĂ©licoptère, mais il lui avait cĂ©dĂ© sa place au dernier moment. \r\n\r\nAttachĂ© Ă faire suivre ses paroles et convictions par des actes, il perdit la vie en allant la dĂ©fendre face Ă la famine au Mali. La France voit disparaĂ®tre l'un de ses monstres sacrĂ©s, devenu figure emblĂ©matique des annĂ©es 80, au mĂŞme titre que Coluche ou Serge Gainsbourg. Et après pas moins de 214 Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es sans compter les spectacles, interventions radio ou reportages (dont un rĂ©alisĂ© juste la veille de sa mort sur son action en Afrique), Ă la surprise gĂ©nĂ©rale ce sera le grand silence. Pour toujours. \r\n\r\nIl repose au cimetière de Ranquine Ă Biarritz (PyrĂ©nĂ©es Atlantiques). \r\n\r\nPartir effacer sur la Gange \r\nLa douleur \r\nPouvoir parler Ă un ange \r\nEn douceur \r\nLui montrer la blessure Ă©trange \r\nLa douleur \r\nD'un homme qui voudrait trouver \r\nEn douceur \r\nAu fond de lui un reste de lueur \r\nL'espoir de voir enfin un jour \r\nUn monde meilleur \r\n\r\n{ChĹ“urs:} \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\n\r\nEt comment retrouver le goĂ»t de la vie \r\nQui pourra remplacer le besoin par l'envie \r\n\r\nOh, oh \r\nOĂą est le sauveur \r\nOh, oh \r\n\r\nEt chaque nuit le peuple danse \r\nEn douceur \r\nCroit qu'il peut exorciser \r\nLa douleur \r\nPuis lentement quitte les transes \r\nEn douceur \r\nAlors revient dans sa conscience \r\nSa douleur \r\nAu fond de lui sent cette peur immense \r\nDe voir mourir ce sentiemnt d'amour intense \r\n\r\n{ChĹ“urs:} \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\n\r\nEt comment retrouver le goĂ»t de la vie \r\nQui pourra remplacer le besoin par l'envie \r\n\r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\nEt comment retrouver le goĂ»t de la vie \r\nQui pourra remplacer le besoin par l'envie \r\n\r\nOh, oh \r\nOĂą est le sauveur \r\nOh, oh \r\n\r\n{ChĹ“urs:} \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\n\r\nOh, oh \r\nOh, oh \r\n\r\n{ChĹ“urs:} \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\nQu'est-ce qui pourrait sauver l'amour \r\n\r\nEt comment retrouver le goĂ»t de la vie {3x} \r\nQui pourra remplacer le besoin par l'envie\r\n\r\nEditĂ© Samedi 20 septembre 2008 :20:24 par Musicgroove
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